Vous l’avez ressenti mille fois : ce manque d’énergie qui sabote vos journées et vous laisse un sentiment d’inachevé. En tant qu’experte en optimisation et fluidité du travail, je vous partage une astuce d’organisation simple mais puissante. Elle vous permettra de gagner en fluidité et satisfaction à chaque instant de votre journée, non pas en travaillant plus dur, mais plus intelligemment, en phase avec votre propre rythme biologique.
Comment prendre en compte votre énergie du moment ?
Imaginez : on est mardi, 14h… et vous avancez au rythme d’un escargot… Le café du midi a disparu, et la lourdeur s’installe. Vous êtes assis(e) à votre bureau, le regard peut-être un peu vague, fixé sur l’écran. Vous tentez de réaliser une tâche qui demande concentration ou créativité, mais rien n’y fait, vous n’avancez pas. L’épuisement vous guette, et l’énergie n’est pas au rendez-vous.

Cette situation est universelle et totalement normale. Il est crucial de comprendre que selon le moment de la journée, nous n’avons pas la même énergie. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais la simple manifestation de nos cycles internes. De plus, c’est différent pour chacun. Certains sont des « oiseaux de nuit », d’autres des « lève-tôt ». Ignorer ces variations, c’est se heurter à un mur et gaspiller de précieuses ressources mentales. Se connaître, c’est la clé de l’efficacité durable.
Pour optimiser votre énergie, arrêter de lutter contre vous-même et enfin vous sentir en contrôle, je vous partage une astuce d’organisation basée sur la pleine conscience de votre rythme.
L’astuce organisationnelle : Mieux vous connaitre
Il s’agit d’un processus en trois étapes : Préparation, Action, Résultat.
1. Préparation : l’observation active de votre rythme
La première étape consiste à devenir un véritable observateur de soi. Vous ne pouvez pas gérer ce que vous n’avez pas mesuré.
Pendant quelques jours, idéalement une semaine complète pour couvrir les variations de votre cycle de travail et de repos, engagez-vous dans une phase d’observation minutieuse. L’objectif n’est pas de juger, mais de documenter.
- Heure par heure, ou au minimum par tranches de deux heures, observez votre niveau d’énergie. Évaluez-le sur une échelle de 1 à 5, par exemple :
- 1 : Épuisé(e), incapable de se concentrer, envie de dormir.
- 5 : Pleine vitalité, concentration maximale, cerveau vif.
- Notez également le type d’action qui vous attire le plus ou que vous réalisez le plus efficacement à ce moment précis. Les actions peuvent être regroupées par catégories :
- Analyser/Réfléchir : Études de marché, rédaction de stratégies complexes, prise de décisions majeures. C’est l’heure de la concentration profonde.
- Créer : Brainstorming, écriture d’un article, conception graphique, développement de nouvelles idées. C’est l’heure de l’imagination et de la fluidité.
- Bouger/Échanger : Réunions, appels clients, networking, activités physiques. C’est l’heure de l’interaction sociale et du mouvement.
- Exécuter une routine : Traitement d’e-mails, classement de dossiers, facturation, tâches administratives répétitives. C’est l’heure de l’exécution mécanique.
En croisant le « niveau d’énergie » et le « type d’action », vous dessinerez une courbe d’énergie personnelle qui est votre véritable mode d’emploi.
2. Action : la planification basée sur la chronobiologie
Une fois que vous avez identifié vos pics et vos creux énergétiques (votre chronotype), vous pouvez passer à la phase d’optimisation.
Planifiez vos journées en fonction de vos observations.
- Périodes de Pic (Énergie 4-5) : Calez ici les tâches qui demandent le plus d’énergie mentale et de concentration, comme l’analyse complexe, la résolution de problèmes, ou la création de contenu stratégique. C’est là que vous réaliserez un travail en profondeur, ou « Deep Work ».
- Périodes de Creux (Énergie 1-2) : Réservez ces moments pour les tâches routinières et peu exigeantes (trier sa boîte mail, planifier les réseaux sociaux, faire de la veille) ou les activités sociales et d’échange (rendez-vous clients, réunions de suivi) qui, par nature, sont souvent moins épuisantes qu’une concentration solitaire.
Et c’est là qu’intervient le maître mot : gardez de la souplesse. Le monde réel n’est pas un tableau de bord rigide. Si vous bloquez sur une tâche initialement planifiée (même en période de pic, ça arrive!), passez à une action courte qui vous attire davantage ou vous redonne de l’énergie, comme une mini-routine administrative, un appel rapide ou, comme nous le verrons, une micro-pause. Laissez votre cerveau respirer. Ensuite, avec ce regain de motivation, revenez à votre action initiale. Cette agilité est la clé d’une journée non frustrante.
3. Résultat : équilibre, efficacité et satisfaction
L’application régulière de cette méthode transforme non seulement votre productivité, mais aussi votre relation au travail.
Vous gagnez en satisfaction : Le sentiment d’avancer sans effort et d’être en harmonie avec son propre rythme est une source immense de bien-être et de motivation intrinsèque.
Vous vous connaissez mieux : Vous ne vous battez plus contre votre nature, vous collaborez avec elle.
Vous êtes plus efficace : Vous réalisez les tâches demandant une haute énergie quand votre cerveau est au meilleur de sa forme, réduisant ainsi le temps perdu à « pousser une brouette vide ».

Bonne nouvelle : l’énergie est toujours présente, juste différente
Il y a une vérité réconfortante dans ce processus : quel que soit le moment de la journée, nous avons toujours de l’énergie pour quelque chose.
L’énergie n’est pas binaire (tout ou rien), elle est qualitative. Si votre énergie est à 1, elle est peut-être parfaite pour une sieste récupératrice de 20 min (la fameuse micro-sieste ou « power nap »), un moment de méditation ou une courte promenade. Ces pauses, loin d’être des pertes de temps, sont des investissements en productivité qui rechargent vos batteries pour la prochaine session de travail intense.
Pour ma part, l’expérience est éloquente. C’est après le goûter (ma pause gourmande non négociable et sacrée !) que je suis la plus concentrée. Cette légère remontée de sucre et le plaisir de la pause me mettent dans un état de flow idéal. En revanche, oubliez-moi en début d’après-midi, généralement mon cerveau est aux abonnés absents. Durant ce creux post-déjeuner, je ne gaspille pas mon temps à essayer de faire de la stratégie. Alors je réalise plutôt des actions de routine (gestion des emails non urgents, planifier) ou je cale mes rendez-vous, car l’échange me booste et demande une énergie de nature différente, plus sociale et moins cognitive.
Adopter cette approche, c’est passer d’une gestion du temps rigide à une gestion de l’énergie intelligente.

Vous manquez souvent d’énergie ?
Elle est facilement en dent de scie ?
Prenons le temps d’échanger pour faire le point sur votre situation.